lundi 14 mars 2011
C'est bien connu.
23:37
C'est à ce moment que j'ai ressenti le douloureux doute des inactifs. Je dis doute, je devrais dire : la panique atroce qui ronge ceux qui n'ont rien fait, que ne feront rien et qui ne peuvent que se demander " que dois-je faire encore? ".
J'avais aimé, j'avais cru en l'amour, et on m'avait aimée. J'avais demandé on m'avait donné, j'avais pensé, j'avais écrit on m'avait lue. J'avais espéré mais on m'avait déçue, et depuis, comme j'avais attendu. C'est bien le problème de la prétention. Il ne faut pas croire que les prétentieux sont injustes envers eux-même, ils se réfèrent seulement aux temps des succès et le tiennent pour infini. Les prétentieux deviennent ensuite paresseux, les paresseux deviennent inactifs et les prétentieux paniquent. Parce qu'en étant prétentieux on ne peut accepter de produire des œuvres en dessous de l'image qu'on a de soi et de la hauteur à laquelle on se croit placé. On est ensuite déçu, on en souffre, pourtant le mal a été fait trop tôt. L'inactivité est l'errance du prétentieux.