Un cowboy entre dans un bar il dit c'est moi mais c'était pas lui
lundi 25 janvier 2010

How many LOVE.



Plus j'y pense, plus je sais que la stabilité, c'est d'avoir un chez soi. Là où on pose nos valises en rentrant de voyage, là où on s'écroule de fatigue vers 4 heures du mat, heureux, avec son bol de céréales. C'est un endroit dont les murs sont pleins de nos rires, les oreilles pleins de nos larmes, et chaque pièces regorgent de nos souvenirs, bons, mauvais, tous. Les étagères croulent sous nos livres, nos films préférés, nos souvenirs de vacances un peu partout. C'est là qu'en pointant une tâche sur le mur, on peut en expliquer en souriant l'origine. Là qu'on se sent bien, et là qu'on a écouté à fond nos chansons préférées. C'est là que nous et nos animaux avons grandis et sommes arrivés à ce moment. Ce moment où les fondement même de notre vie s'écroule pour être reconstruits, ailleurs. Je suis en pleine face de transition, je dois dire adieu à mes souvenirs gravés dans les murs de mon appartement, dans les rideaux de ma chambre, au retour de Moscou, à mes années solitaires pendant lesquelles j'ai tant aimé ma chambre, la pièce voisine, la moquette beige. Puis celles où j'ai grandis, quand les cris de personnes que je ne veux pas non plus quitter ont rejoint ma bulle orangée. L'été, quand on buvait nos verres de coca light devant la télé, avec nos glaçons en forme de coquillage. Quand on passait nos nuits à regarder 24h. Quand je jetais mes noyaux de cerises par la fenêtre, et que je tâchais mes rideaux. Les conversations le soir dans la cuisine, les rires qui s'échappaient du salon. Le chat qui sautait, le piano d'Hadrien qui nous rappelle la vie de tous les jours. La vie de famille, la plus précieuse, la plus belle, l'innocente et douce enfance. Quitter cet appartement, c'est tourner un peu le dos à notre union à tous les trois. Nous resterons les même, du 1er au 9éme, de l'avenue Foch au Pont Neuf, qu'importe où le hasard nous porte, nous sommes là les uns pour les autres. Je voudrais me dire que le plus beau est à venir, sachant pourtant que dans 3 ans, plus rien n'existera. C'est dans ces moments là qu'il faudra un appartement, une pièce, une odeur pour nous rappeler comme on a pu s'aimer en vivant ensemble.


6 Rue Jean Richepin, c'est à ne pas oublier, jamais. 


Oui, le simple fait de me déplacer m'inspire trop de tristesse et revêt une valeur trop symbolique.

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